La langue omëju est la langue historique et traditionnelle parlée par le peuple omëju. C'est également la langue nationale officielle des Terres de Dhül.
On distingue deux variantes de la langue : le Prime omëju et l'omëju commun. Parlée à l'origine par les ancêtres du peuple omëju sur Terre, son système d'écriture a été conçu par un sympathisant et décrit surtout le Prime Omëju. L'omëju commun quant à lui est l'évolution de cette langue, parlé par les habitants des Terres de Dhül.
Si le prime omëju est à l'omëju commun ce que le latin est au français, il existe plusieurs variantes d'omëju commun, selon la région des Terres de Dhül dans laquelle on se trouve.
L'écriture omëju a, entre autres particularités, celle de se lire de gauche à droite et de bas en haut. L'alphabet n'est pas constitué de lettre, mais de symboles ressemblant à des bouches et des yeux, et ne s'écrit pas en ligne comme les langues terrestres communes mais en étage, rendant l'esthétique visuelle des textes omëju plutôt originale. L'omëju s'écrit en empilant les symboles sur deux étages (chaque étage est appelé un "palier", ce qu'on appelle un "caractère" est en fait l'empilement d'un palier inférieur et d'un palier supérieur).
Depuis longtemps avant le début de Second Inspire, il était rarissime pour un étranger d'entendre le son de la langue omëju. La raison en est qu'en présence d'un non-initié, les omëjulme préféraient parler la langue de leur invité, afin de ne pas l'exclure de la conversation. C'est une marque traditionnelle de respect et une preuve de confiance démontrant qu'ils n'ont rien à cacher. Les omëjulme ont toujours été très doués en langues, lorsqu'ils vivaient sur terre, ils y avaient appris toutes les langues les plus communes de l'époque.
Cette tradition s'applique toujours entre les différentes régions dialectiques, respectant ainsi les régions, tout en conservant l'usage historique de la langue.
ALPHABET, PRONCIATION ET ECRITURE[]
Composition de l'alphabet[]
L'alphabet Omëju est composé de 16 symboles divisés en deux familles : les bouches et les yeux. Les bouches correspondent aux voyelles francophones, tandis que les yeux correspondent aux consonnes. Il y a cinq bouches et onze yeux.
A - B (ou P) - D (ou T) - E - G (ou C, prononcé [k]) - I - J (ou H, prononcé [ch]) - L - M - N (ou ñ proncé [gn])- O - R - U - V (ou F) - DH (ou TH) - Z (ou S)
L'Omëju dispose aussi de deux accents toniques affectant la sonorité des caractères : l'accent de dévoisement et l'accent de prolongement (pour plus de détails, voir le paragraphe sur les accents ci-dessous).
A l'écrit[]
Aussi bien pour les mots que les phrases, l'écriture Omëju utilise un système vertical. Un caractère est un espace divisé en deux étages (deux paliers, le alier inférieur et le palier supérieur) dans lesquels viennent s'écrire les symboles. Pour écrire un mot, on empile les bouches et les yeux dans l'ordre, en commençant par le palier du bas, puis en se déplaçant de gauche à droite. Les mots se lisent de la même façon, de bas en haut et de gauche à droite.
Exemple : Avec notre alphabet, le mot "chat" s'écrirait dans la disposition suivante :
H T C A
Les accents ont deux particularités : la première est d'occuper seuls leur palier, comme s'il s'agissait d'un symbole normal et la seconde est de toujours occuper un palier supérieur, décalant ainsi les symboles qui suivent dans le mot.
Exemple avec le mot "école" et son accent aigu (écrit ici avec une barre oblique) :
/ O E E C L
REMARQUE : Il arrive que certains mots, à cause de leur nombre de symboles et du décalage occasionné par les accents, se retrouvent avec un ou plusieurs paliers vides. Dans ce cas, le ou les derniers symboles du mot viennent remplir le ou les paliers vides. Si après cette opération, le dernier espace se retrouve lui aussi avec un palier vide, alors le dernier caractère du mot s'écrit de manière vertical.
Pour indiquer quels espaces vides ont été comblés, on indique en vertical à la fin du mot un chiffre correspondant au numéro de caractère dans lequel le symbole a été placé. Si plusieurs espaces ont été comblés, on indique plusieurs chiffres dans l'ordre de lecture, en les empilant et en écrivant le dernier à la verticale si celui-ci se retrouve seul dans son espace. Si malgré tout, le mot se retrouve avec un palier vide et qu'il n'y a pas ou plus de caractères pour le combler, on inscrit le chiffre zéro dans le palier vide, sans inscrire d'autre chiffre à la fin du mot.
Apostrophe et liaison de mots[]
Il arrive que deux mots se suivent et que le premier mot finisse par la même voyelle que celle par laquelle commence le second mot. Dans un tel cas (et seulement si aucune des deux bouches n'est prolongée) la bouche du second mot est remplacé par une apostrophe en caractères latin. En caractères omëju, les deux mots s'écrivent normalement. C'est une règle qui fonctionne aussi à l'oral.
Exemple avec le mot "dëna" qui signifie "étude" et la conjonction de coordination "am" qui signifie "et" ou "et puis". "Dëna am" devient "Dën'am"
Les accents[]
La langue omëju n'a que deux accents, qui s'écrivent aussi bien qu'ils se prononcent à l'oral :
L'accent de prolongement[]
L'accent de prolongement concerne uniquement les bouches (les voyelles), et l'oeil NA (correspondant à la lettre N). Il est utilisé en général pour marquer l'accent sur certaines syllabes des mots. On le prononce comme si la lettre accentuée était écrite deux fois.
Exemple : Dans le mot "omëju", la bouche (la voyelle) "e" est prolongée (accentuée). Le mot se prononce donc [omeeju].
OMËJU ❌ OMËJU ❌ OMËJU ✔
L'accent de dévoisement[]
L'accent de dévoisement ne s'applique qu'aux yeux (aux consonnes), exceptions faites des bouches LA, MA et NA (les lettres L, M et N). L'omëju est une langue qui a pour vocation d'être vocalisée plus qu'écrite, aussi, la plupart des yeux utilisent la voix dans leur prononciation. L'accent de dévoisement sert donc à retirer cette voix de la prononciation de ces consonnes (par exemple, le son [b] lorsqu'il et dévoisé devient [p], de même le son [j] devient [ch]).
Il est souvent utilisé dans la conjugaison et les déclinaisons des substantifs (pour des exemples, se référer aux chapitres Conjugaison et Substantifs, ci-dessous).
Visage ouvert ou visage fermé[]
Lorsqu'un mot commence par une bouche (dans le palier du bas) suivie d'un oeil (dans le palier du haut), on dit que le mot commence à visage ouvert. Si un accent est impliqué, on dit qu'il est à visage fermé. Dans les autres cas, le mot n'a simplement pas de visage.
Particularité de la bouche A[]
L'omëju a été créé pour être une langue facile à fredonner et donc facile à prononcer, comme l'illustre la particularité de la bouche A.
Lorsqu'elle n'est pas accentuée (c.f. le chapitre sur les accents), la bouche A correspond a peu près à notre "e" muet francophone, à ceci près qu'à l'écrit, elle peut être omise, ou remplacée par une apostrophe lorsqu'elle termine un mot. Cela sert à fluidifier la prononciation lorsque deux yeux se suivent.
Exemple : Le mot "olmïr" ("érudit") peut s'écrire "olamïr". Cependant, il pourra toujours être prononcé [olmiir] sans que cela soit considéré comme une faute.
REMARQUE : Les cas de figure impliquant les yeux N (non prolongés), L et M ne sont que très rarement concernés par le A muet. Dans un cadre poétique, elle peut aussi permettre d'ajouter une syllabe, notamment à la fin des mots terminés par un oeil.
Exemple : "Olmïr" peut s'écrire "olamïr", mais également "olamïra". On peut aussi imaginer une orthographe du type "olmïra".
Cette dernière règle est faite pour ajouter à la créativité poétique et ne s'emploie pas souvent dans la vie courante (sauf contextes ou cadres formels).
PLURIELS ET DECLINAISONS DES SUBSTANTIFS[]
Les substantifs peuvent être féminins, masculins ou neutres. Le pluriel, quant à lui, se marque par une terminaison variable selon si le mot se termine par une bouche ou un oeil. Les exceptions sont généralement indiquées dans le dictionnaire.
Pluriels[]
Si le mot termine par une bouche (voyelle)[]
Le pluriel se forme en ajoutant simplement le suffixe "-lme" en fin de mot. Si le mot se termine déjà par "-lme" au singulier, il ne change pas au pluriel. Les exceptions sont indiquées dans le dictionnaire.
Exemple : Ivä (pl. ivälme), le(s) guide(s) Exemple d'une exception : Lï (pl. lïrme), la bonté
Si le mot se termine par un oeil (consonne)[]
Le pluriel se forme en ajoutant simplement le suffixe "-(a)me" en fin de mot (le "a" étant facultatif selon le mot, voir le chapitre sur les particularité de la bouche A). Si le mot se termine par l'oeil M, son pluriel devient "-lme", comme si le mot se terminait par une bouche.
Exemple courant : Eh (pl. eh(a)me), le(s) vent(s) Exemple terminant par l'oeil M : Lüm (pl. lülme), l'équilibre (les équilibres)
Déclinaisons[]
Le substantif omëju se décline de quatre manières, selon son rôle dans la formation d'une phrase.
Premier cas : INFLUANT[]
Il correspond au cas où le substantif est utilisé comme sujet de la phrase. Le substantif définit alors l'accordage du verbe principal de la phrase, dont il est l'influant.
Deuxième cas : INFLUE[]
Il correspond au cas où le substantif est utilisé comme complément de la phrase. Les verbes intransitifs interdisent l'usage de l'influé.
Troisième cas : PREPOSE[]
Il correspond au cas où le substantif est précédé d'une préposition. Toutes les prépositions demandent automatiquement le cas préposé.
Quatrième cas : DISPOSANT[]
Il correspond au cas où le substantif est complément d'un autre substantif. Il marque souvent la possession et la description.
Tableau des déclinaisons[]
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Influant | -- | -lme
(c.f. chapitre sur les pluriels) |
Influé | -(a)lu | -(a)rilu |
Préposé | -(a)ha | -(a)liha |
Disposant | -(a)zo | -(a)lizo |
Voici un exemple de déclinaison, avec le mot "omëju" :
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Influant | omëju | omëjulme |
Influé | omëjulu | omëjurilu |
Préposé | omëjuha | omëjuliha |
Disposant | omëjuzo | omëjulizo |
REMARQUE SUR LE CAS DISPOSANT : Les omëjulme considèrent que dans les règles de la nature, rien ni personne ne peut être possédé par qui ou quoi que ce soit, c'est pourquoi la possession est rarement exprimée. Par contre, le disposant sert régulièrement à décrire les propriétés d'un objet ou d'une personne (y compris les liens familiaux).
Exemple : Gä (Le dieu primordial, l'univers) + Lï (la bonté)-> La bonté de l'Univers = Lï Gäzo (ou Gäzo Lï)
SUBSTANTIVATION ET LE PREFIXE "VE(Ñ)-"[]
Dans la langue omëju, il est courant de transformer n’importe quel verbe en nom, en utilisant ses participes passé et présent (ils sont indiqués dans le dictionnaire pour chaque verbe). On les décline comme s’il s’agissait de substantifs normaux. Ce procédé se nomme la substantivation.
Le préfixe "ve-" (ou "veñ-" s’il est placé devant une voyelle) est un cas de substantivation particulier. Il pourrait se traduire par "l’acte de, le fait de, l'action de" et est exclusivement placé devant les verbes dans leur forme infinitive. Le mot ainsi obtenu est automatiquement traité comme un substantif de genre neutre, avec les déclinaisons adéquates.
Exemple avec Zaö (zaöju, zaöji) qui signifie "Remercier, exprimer sa gratitude". Vezaö (pl. Vezaölme) L’acte de remercier, le fait de remercier.
Dans son utilisation au quotidien, le préfixe "ve(ñ)-" peut se rapprocher de la terminaison anglaise "-ing", qui permet souvent d’utiliser la plupart des verbes anglais comme des noms dans une phrase.
ACCORDS DE L'ADJECTIF[]
Les adjectifs servent à qualifier, à décrire les substantifs. Ils peuvent être associés dans la phrase aux substantifs qu'ils décrivent, ou suivre les verbes d'état (verbes de type "être").
Genres et nombres des adjectifs[]
Les trois accords de l'adjectif sont le masculin, le féminin et le neutre (ou indéfini).
L'adjectif s'accorde selon le tableau suivant :
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Indéfini | -- | -(a)me |
Masculin | -(a)no | -(a)ñome |
Féminin | -(a)mo | -(a)mome |
Voici deux exemples avec les adjectifs "Lumïnlu" signifiant "beau" et "Baz" signifiant "curieux.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Indéfini | Lumïnlu | Lumïnlume |
Masculin | Lumïnluno | Lumïnluñome |
Féminin | Lumïnlumo | Lumïnlumome |
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Indéfini | Baz | Baz(a)me |
Masculin | Baz(a)no | Baz(a)ñome |
Féminin | Baz(a)mo | Baz(a)mome |
Les adjectifs aussi peuvent être substantivés (voir le chapitre sur la substantivation). Ils se comportent alors comme des noms et suivent la déclinaison des substantifs (se référer au tableau des déclinaisons des substantifs).
De même dans l'autre sens, les formes participes passé et participe présent des verbes peuvent être employées comme adjectifs (voir le chapitre sur la formation des adjectifs, ci-dessous).
Les cas des adjectifs[]
En plus du genre et du nombre, l'adjectif s'accorde également selon le cas du substantif qu'il accompagne. Un suffixe est alors ajouté au début de l'adjectif selon le cas utilisé. Le suffixe reste le même au singulier et au pluriel. Le tableau suivant référence les suffixes utilisés selon les cas et les genres.
Indéfini | Masculin | Féminin | |
---|---|---|---|
Influant | -- | -- | -- |
Influé | re- | re- | re- |
Préposé | he- | he- | he- |
Disposant | ze- | ze- | ze- |
Exemple avec l'adjectif "Gäm" qui signifie "naturel, spontané" :
Indéfini | Masculin | Féminin | |
---|---|---|---|
Influant | gäm(pl. gämame) | gäm(a)no(pl. gäm(a)ñome | gämamo(pl. gämamome |
Influé | regäm(pl. regämame) | regäm(a)no(pl. regäm(a)ñome) | regämamo(pl. regämamome) |
Préposé | hegäm(pl. hegämame) | hegäm(a)no(pl. hegäm(a)ñome) | hegämamo(pl. hegämamome) |
Disposant | zegäm(pl. zegämame) | zegäm(a)no(pl. zegäm(a)ñome) | zegämamo(pl. zegämamome) |
Voici un exemple d'application de ces accords de cas, pour une proposition contenant un nom et un adjectif. Le radical de chaque mot est souligné, tandis que les différents préfixes et suffixes sont en gras : Un père (bö) modeste (lär).
- INFLUANT
- Singulier : Lär bö
- Pluriel : Lärme bölme
- INFLUE
- Singulier : Relär(a)no bölu
- Pluriel : Relär(a)ñome börilu
- PREPOSE
- Singulier : Helär(a)no böha
- Pluriel : Helär(a)ñome böliha
- DISPOSANT
- Singulier : Zelär(a)no bözo
- Pluriel : Zelär(a)ñome bölizo
Ainsi, une proposition telle que la suivante : "Le mantra (olä) silencieux (dhul) de l'arbre (bëh) pur (gäm)" se traduirait ainsi : "Zegämamo bëhazo dhulm'olä."
VERBES ET CONJUGAISONS[]
Les différents temps de conjugaison se forme avec le radical du verbe et les terminaisons du temps souhaité. Pour trouver le radical d'un verbe, il suffit de regarder les participes (présent et passé) indiqués pour chaque verbe entre parenthèse dans le dictionnaire omëju.
Exemple : "Lum (lumi, lumu). Equilibrer". Le radical est donc "lum-"
Il existe cinq temps de conjugaison :
- Le présent simple
- Le passé proche
- Le passé narratif
- Le conditionnel présent
- Le conditionnel passé (ou passé hypothétique)
A ces temps s'ajoutent l'ordonnant (qui correspond à notre impératif francophone) et le passif.
Le présent simple[]
Le présent simple s'utilise au quotidien de la même façon que le présent de l'indicatif en français. Au radical du verbe s'ajoutent les terminaisons suivantes.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | -(-ao) | -aom |
2ème personne | -ae | -aem |
3ème personne | -ai | -aim |
Le passé proche[]
Le passé proche s'emploie dans la vie quotidienne pour parler de ce qui était ou qui a été. Il peut être traduit en français par notre imparfait ou notre passé composé.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | -uo | -uom |
2ème personne | -ue | -uem |
3ème personne | -ui | -uim |
Le passé narratif[]
Ce temps est utilisé pour raconter des histoires ou des récits, ou des évènements d'un passé très lointain. On l'emploie aussi dans un cadre formel ou poétique.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | -ulo | -ulom |
2ème personne | -ule | -ulem |
3ème personne | -uli | -ulim |
Le conditionnel présent[]
Plus souvent appelé simplement conditionnel, ce temps est utilisé pour conjecturer, exprimer des suppositions sur les possibilité d'un évènement de subvenir ou non.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | -ugo | -ugom |
2ème personne | -uge | -ugem |
3ème personne | -ugi | -ugim |
Le passé hypothétique[]
Aussi appelé le conditionnel passé, ce temps est utilisé a posteriori d'évènements préalables. Il est utilisé pour imaginer un déroulement différent des événements subvenus.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | -uco | -ucom |
2ème personne | -uce | -ucem |
3ème personne | -uci | -ucim |
Le passif[]
Le passif se forme à partir de l'infinitif, en y ajoutant le terminaison "-iog". La forme ainsi obtenue se conjugue comme un verbe standard.
Exemple : Oläm (olämu, olämi) Réfléchir, cogiter. Passif : Olämiog, être réfléchi.
REMARQUE : Seuls les verbes transitifs (indiqué par les initiales vt dans le dictionnaire) peuvent former le passif. De plus, certains verbes prennent une autre signification une fois transformé au passif.
L'ordonnant[]
L'ordonnant correspond à l'impératif français et se forme en utilisant le verbe "falloir" (rït) comme auxiliaire. Il s'ajoute non pas au radical du verbe, mais à la fin du participe présent. Ensuite, la forme verbale ainsi obtenue se conjugue aux deux temps du présent. L'ordonnant n'existe pas au passé.
Exemple au présent simple : Vöj (vöji, vöju) défendre. Au passif, vöjirït signifie "être défendu".
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | vöjirïtao | vöjirïtaom |
2ème personne | vöjirïtae | vöjirïtaem |
3ème personne | vöjirïtai | vöjirïtaim |
Traduction de l'ordonnant vers le français[]
Contrairement à l'impératif français, l'ordonnant omëju peut se conjuguer à toutes les formes, et accepte l'utilisation de l'Influant (correspondant au sujet de la structure française sujet-verbe-complément).
La traduction de la 2ème personne du singulier et des 1ère et 2ème personnes du pluriel se fait normalement. Par contre, la traduction des autres personnes est plus délicate. En terme de signification, elle correspondrait à la formule française employant le subjonctif présent du verbe pouvoir "puissé-je, puisses-tu, puisse-t-il, etc." suivi de l'infinitif du verbe.
Un exemple avec le verbe Nï (nïgi, nïgu), compatir.
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
1ère personne | nïgirïtao
(puissé-je compatir) |
nïgirïtaom
(puissions-nous compatir) |
2ème personne | nïgirïtae
(compatis/puisses-tu compatir) |
nïgirïtaem
(compatissez/puissiez-vous compatir) |
3ème personne | nïgirïtai
(puisse-t-il compatir) |
nïgirïtaim
(puissent-ils compatir) |
Traduction de l'ordonnant avec le cas influant[]
Lors de l'utilisation d'un influant comme sujet du verbe au temps ordonnant, ce dernier se traduit en français par le présent du subjonctif.
Exemple : La phrase "Que le Grand Tout (Gä) guide (iv - ivu, ivi, verbe) tous (bï, adj) les peuples (ulme, n pl inv)" se traduit par : "Gä ivirït rebïmome urilu"
CREATION D'ADJECTIF (ADJECTIVATION)[]
Il est possible en omëju de créer des adjectifs à partir des verbes et des noms.
A partir des verbes[]
Dans les verbes, les deux participes peuvent être employés en tant qu'adjectifs tels quels, sans modification ni ajout d'une quelconque terminaison. Il suffit alors d'appliquer les règles de l'accord de l'adjectif, vue dans le chapitre plus haut.
A partir des substantifs[]
Pour les substantifs, c'est un peu plus compliqué. Sémantiquement, tous les noms ne peuvent être adjectivés, mais d'un point de vue grammatical pur, c'est tout à fait possible.
Pour ce faire, il suffit de prendre le radical du nom (la forme indiquée dans le dictionnaire) et d'ajouter le suffixe "-iël", puis de suivre les règles d'accords de l'adjectif, telles que vu dans le chapitre correspondant.
L'adjectif obtenu ainsi à partir d'un substantif n'utilise pas la bouche A. Pour le reste, il s'accorde comme un adjectif normal.
Exemple : La traduction littérale de "nïgiël" formé avec le substantif "nïgir" ("la bienveillance, la compassion") serait "bienveillé" ou plutôt "compatissant".
REMARQUE : Certains substantifs adjectivés servent à réduire le nombre de mots utilisés et s'utilisent plus volontiers à l'oral qu'à l'écrit.
CREATION D'ADVERBES (ADVERBALISATION)[]
L'adverbe est un mot invariable, en français comme en omëju. Il se forme à partir des adjectifs (ou des participes utilisés comme adjectifs), et expriment généralement la manière, la façon.
Exemple : D'un manière généreuse —> Généreusement
Pour former un adverbe à partir d'un adjectif, il suffit de lui ajouter la terminaison "-(a)lgöm". Pour reprendre l'exemple précédent :
Exemple : Généreux se traduit par "Lïr". L'adverbe ainsi formé donne "Lïralgöm" et signifie "généreusement".